février 27, 2007

il n'y a pas de langue-mère

Il n'y a pas de langue-mère, mais prise de pouvoir par une langue dominante dans une multiplicité politique. La langue se stabilise autour d'une paroisse, d'un évêché, d'une capitale. Elle fait bulbe. Elle évolue par tiges et flux souterrains, le long des vallées fluviales, ou des lignes de chemins de fer, elle se déplace par tache d'huile.
Deleuzé Goitarry

février 08, 2007

TouzensembleuTouzensembleuOuai ! Ouai !


Tambouillons langue de l'homme, moulons-la à la louche, camarade ! Sédimentons l'énigme en parole, pour qu'elle ressemble à ce qu’avons dedans, à ce que sentons dehors, qu'au réel ça ressemble un tant soit peu cette foutue langue ! Au réel qu'est là moulé dans la vie, et même plus louché qu'moulé, à la louche ravinons la vieille planche de l’homme, sa planche à discourir l’assignation, bien la miter sa planche, la miter en vermoulures moulées, et jusqu’aux nœuds lacaniens, les fâmeux, parce que l'mot, selon Jah Klacan, n’est pas-seulement-signe-mais-nœud-d'significations. Et parce que la planche de l'homme, tous y mordons, la planche à dominer, tous y avons l'croc planté, dans la planche d'assignation, certains l'avons jusqu'en travers de la gorge la planche, voilà où gît la langue de l'homme, voilà l'endroit du véritable empêchement, allons faire les termites, la planche la mitons, la rabotons et lui pelons les lambeaux, lui remixons les sciures en agglomérats, et les noeuds de langue, les faisons tourner dans la bouche comme vieux quarante-cinq tour, et entre moi et ma caboche calons les bouts d'planche remixée, les tournons en tournu'jargoneux. C'est la bricole où cuisinons, c'est la kitchen où bricolons, c'est là qu'hurlons, comme y jurons, c'est là qu'yourtons, c'est la yourte gutturale où fromageons la langue de Gaulle.

je-ne-comprends-pas


le plus souvent, je-ne-comprends-pas revient tacitement à cette injonction : «parle dans ma langue». Pas dans la yourte.
Là il n'y a rien, à proprement parler, à comprendre, si parler peut se faire proprement, il n'y a rien à comprendre, rien que la langue de l'autre, rien que DE la langue, rien que DU dire, rien qu'une modulation sonore qui comprend (au sens d'un contenir) une adresse, un appel. Tu dis Je-ne-comprends-pas, mais il n'y a pas à comprendre, il n'y là aucune sorte d'argument. Je-ne-comprends-pas, ici tu ne peux le dire, tu ne peux pas dire que cela tu ne le comprends pas. Je ne te connais pas, mais voilà ma théorie sur toi, ma yourthéorie, camarade.