janvier 17, 2010

Et j'ai crié, crié-é...


Pousser le cri contre l'injustice de cette situation, Pousser le son profond, projeter le bruit pectoral du désaccord, du refus. De passage à Marseille, j'ai crié vendredi soir, nous avons crié entre Rond point du Prado et Préfecture, crié avec les autres, quelques autres (jamais assez nombreux pour cette cause) en solidarité avec la grève des sans-papiers.
Crier notre colère, ma colère au milieu des autres colères, ma colère mon désaccord avec toutes ces bassesses qui ont cours dans le pays de France.
Crier ma solidarité de principe avec les travailleurs immigrés sans-papier courageusement en grève.
Leur légitimité intégrale à être ici, à travailler ici, à rester ici, il faut la crier, nous avons crié tout ça et ça m'a fait du bien. Du bien, physiquement.
D'ailleurs on pourrait perfectionner nos cris, techniquement, afin de pouvoir faire un mur de cris, un chœur crié, quelque chose de terrible.